mardi 19 octobre 2010

Le petit dernier...

Merci de m'avoir suivie sur ce Chemin de Compostelle !

Merci à vous tous de votre soutien si précieux durant ce voyage.
Merci pour vos mots écrits avec le coeur et pour toute votre implication.
Merci d'avoir été là, avec moi, pas après pas.
Merci tout simplement pour votre amitié si précieuse à mes yeux.

Merci...

Ce voyage restera gravé dans mon coeur et dans ma Vie. Comme toute chose, il y a un avant et un après. Dans la Vie, certaines situations nous permettent de grandir, de comprendre ou de lâcher. Ce Chemin m' a permis de vivre tout cela. Mais surtout, d'expérimenter la confiance en moi-même et en la Vie. Sur ce Chemin, j'ai pu vraiment vivre l'adage : "Demande et tu reçois !" Les réponses sont parfois surprenantes, parfois déroutantes, mais je me suis sentie soutenue chaque jour.
Les fous-rires, les pleurs, l'agacement, le bonheur intense, l'incompréhension, la confrontation, les certitudes, les colères, le découragement, l'étonnement... Toutes ces émotions m'ont traversées une fois ou l'autre durant ces trois mois. Elles m'ont permis de grandir encore un peu plus et il reste une chose à faire... Mettre en pratique tout cette apprentissage dans la Vie de tous les jours.

Le bilan se fait également, les projets, les envies naissent. 

Chaque jour est un jour nouveau comme sur le Chemin et je m'applique à me laisser guider, à laisser derrière moi tout ce qui me dérange et aller de l'avant. Agir, prendre la bonne décision en accord avec mon coeur. Se laisser le temps pour faire naître la bonne décision, sentir ce qui est juste et bon pour moi.

En fin de compte, c'est tout un programme pour toute une Vie !!!

P.S. J'ai rajouté toutes les photos que je n'arrivais pas à mettre sur le blog depuis l'Espagne... Elles sont là...

mercredi 13 octobre 2010

Bruxelles... le 15 octobre...

Prépare-bien ton retour...

Prends le temps pour faire la transition, prends le temps pour attérir, prends le temps...
Conseils reçus d'un pèlerin quelques jours avant de partir de Burgos. Et je savais que ce message était important pour moi, qu'il me parlait et qu'il était juste...

C'est ce que j'ai fait. J'ai pris le temps de me déposer dans cette petite ville de Burgos. J'ai pris le temps de me retrouver tout en travaillant dans cette auberge aux côtés de José Manuel. Et les choses se sont mises en place... Le retour s'est dessiné, jour après jour, une trame s'est formée, je l'ai prise, je l'ai suivie et la transition s'est faite ! Exactement comme je le souhaitais, tout en douceur, tout en finesse...

Le 15 octobre, je retrouverai Bruxelles avec son énergie palpitante et ses activités, mon appart sous les toits, le froid et la petite bruine fine de l'automne si particulière à Bruxelles, mes amis qui m'ont manqués, la bonne bière belge et toute la routine de la Vie Bruxelloise...

Que de Chemin parcouru pendant ces trois mois, que de rencontres plus riches les unes que les autres, que de km avalés et de paysages différents tout au long de ce parcours. Une expérience qui va continuer son Chemin là où je serai, jour après jour.

Bruxelles ma belle
Je te rejoins bientôt
Aussitôt que Paris me trahit
Et je sens que son amour aigrit et puis
Elle me soupçonne d'être avec toi le soir
Je reconnais c'est vrai tous les soirs dans ma tête
C'est la fête des anciens combattants d'une guerre
Qui est toujours à faire

Bruxelles, attends- moi j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Michel te rappelles-tu de la détresse de la kermesse
De la gare de midi
Te rappelles-tu de ta Sophie
Qui ne t'avait même pas reconnu
Les néons, les Léon, les noms de dieu
Sublime décadence la danse des panses,
Ministére de la biére artére vers l'enfer
Place de Brouckère

Bruxelles, attends- moi j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Cruel duel celui qui oppose
Paris névrose et Bruxelles abrutie
Qui se dit que bientôt ce sera fini
L'ennui de l'ennui
Tu vas me revoir Mademoiselle Bruxelles
Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu
Je serai abattu courbatu, combattu
Mais je serai venu

Bruxelles attends, j'arrive
Bientôt je prends la dérive

Paris je te laisse mon lit

Paroles de Dick Annegarn...

lundi 4 octobre 2010

Madrid, me voilà !!!

Quel choc, mais quelle belle ville ! De passer de la nature à la ville reste un choc immense, rien à faire...
Une journée ne suffit absolument pas à la découvrir, juste à avoir un avant-goût, sentir son énergie et son dynamisme. Un jour, j'y reviendrai et je ne sais pas pourquoi, mais je pense à toi Myriam ! Après Barcelone, pourquoi pas Madrid ??? Bon, l'idée est lancée, juste comme ca, avec le beau souvenir de ces quelques jours, passés ensemble à Barcelone ;-)

Ce matin, c'était très dur de quitter cette petite auberge. Le ventre s'est noué, les larmes jamais très loin, j'ai remis mon sac à dos, pris mes bâtons et me revoilà en Chemin... Plus le même look qu'au départ, tous mes habits du Chemin sont restés là-bas ou sont partis à Santiago vu que j'ai trouvé une preneuse pour mes chaussettes !!!

Adios José Manuel au coeur si doux et si énorme... Adios y hasta luego... Ta guitare va me manquer...

Dans le bus, je me suis assise à la fausse place, zut, c'est vrai, asiento signifie le siège ! Me suis fait remettre gentiment à ma place ! Une fois que les gens comprennent que je baraguine uniquement cette langue, le sourire revient vite... Et les trois heures se sont passés dans une somnolence bienvenue...

Une fois à Madrid, je me suis laissée simplement guidée par la Vie. Tout s'est passé simplement en fin de compte. Je me suis déniché un magnifique petit hôtel en plein centre, pas très loin du métro pour aller demain à l'aéroport, avec un petit charme qui me plaît et chose importante, très calme, exactement ce dont j'avais envie et en plus, au tarif que j'avais demandé !

Encore un petit clin d'oeil de la Vie qui m'aide à me faire confiance, encore et encore un peu plus...

jeudi 30 septembre 2010

Compte à rebours...

Jour J, moins quatre...

Lundi, Madrid. Le bus va m'y emmener et puis ensuite... eh ben, impossible de dire quoi que ce soit !Impossible de réserver un hôtel ou une auberge, impossible de préparer cette entrée dans cette ville immense!!! ( Il y a quand même 3 255 944 habitants) et après presque trois mois dans la nature ou dans des petites villes, je sens que ca risque d'être un choc, mais rien à faire, je n'arrive pas du tout à aller sur Internet et à chercher des infos !!!

Bref, c'est comme sur le Chemin, impossible de réserver quoi que ce soit, impossible de me projeter plus loin que le jour d'après, impossible de penser et quand j'essaie de penser, plus rien ne va... alors j'arrête tout et j'attends... Je verrai bien ce qui viendra au moment même...

Aujourd'hui en me levant, je me suis demandée pourquoi est-ce que j'étais ici, dans cette auberge.

Dans la matinée, autour de la table et d'une tasse de thé, j'écoutais un homme qui marche depuis 6 mois. Il est parti du fin fond de l'Ecosse. Là où il y a la dernière maison ! Il n'y a dans ces contrées lointaines aucun pèlerin, à part lui bien sûr! Il ne parle ni anglais, ni Espagnol, mais pour lui, rien ne l'arrête... Il a fait déjà 7 fois le chemin. Il n'est plus dans la compétition. Il n'est plus dans les attentes. il n'est plus dans le regard de l'autre. Il n'impose rien à personne. Dors là où il veut, c'est-à-dire, qu'aujourd'hui, c'est sa septième nuit dans une auberge depuis ces six derniers mois ! Toutes les autres nuits, il les a passées dehors, à la belle étoile avec simplement un plastique pour le protéger de l'humidité et de la pluie...

A cette table, juste à côté de lui, une sensation de plénitude.
Je me sentais grandir juste par sa présence...

Cet homme est là, pleinement là, tel qu'il est et je me suis dis en le voyant que j'avais devant moi la réponse que je me posais ce matin...

lundi 27 septembre 2010

Le Chemin commence par les pieds et fini par le coeur...


Cette phrase, je l'ai écrite dans mon cahier, le premier jour de marche !

Et voilà déjà plus d'une semaine qui vient de se passer... déjà...
Entre une cloche qui sonne juste au-dessus de ma tête, qui me donne le rythme de la journée et la sérénité de l'église juste en-dessous de moi...
Les jours défilent, comme sur le Chemin, je ne sais jamais la date du jour.
Même si les tâches à accomplir sont toujours les mêmes, les jours, eux, ne sont jamais les mêmes !

La surprise reste entière...

Parfois, les rencontres sont intenses et on se retrouve dans l'auberge avec un mélange extraordinaire de nationalité comme hier soir... Une Ukrainienne chantait une chanson d'amour, José Manuel l'accompagnait à la guitare en improvisant, un couple s'est lancé et nous voilà à taper des mains en dégustant un verre de vin... Autour de moi, les langues se mélangeaient joyeusement et dans ma tête aussi !!! Je ne sais parfois plus quelle langue je dois parler...



Ou alors ce fameux jour, devant une jeune Allemande, mal dans sa peau, agressive et à qui, j'ai dû mettre des limites claires. Ce n'est pas facile de rester dans l'ouverture à ce moment-là et de garder une position ferme sans aucun jugement...

Je me souviens aussi d'une jeune femme, malade, et à qui j'ai proposé de poser mes mains sur elle. Le lendemain, elle me demandait un nouveau soin parce qu'elle se sentait beaucoup mieux... et le jour d'après, je l'ai vue repartir sur le Chemin avec une santé retrouvée... Quel cadeau...

Et mon pantalon qui va partir à Santiago, sans moi !!! Je l'ai tout simplement donné à une jeune Pèlerine qui recherchait désespérement un pantalon de marche. Il lui allait comme un gant, affaire conclue, elle m'enverra une photo d'elle, une fois arrivée là-bas...

Des petites graines semées...
Etre là, pleinement.
Ne rien attendre.
Juste vivre le moment présent, tel qu'il vient tout en préparant mon retour...



C'est ce que je découvre pleinement dans cette auberge avec José Manuel, au coeur si généreux...

dimanche 19 septembre 2010

Hospitalière et tortilla...

Me voilà devenue hospitalière pour quelques jours
dans la charmante ville de Burgos !

José Manuel m'a donné la possibilité de l'aider et comme ca, je peux me reposer et trouver la transition qu'il me convient de faire afin de pouvoir rentrer chez moi...

Hospitalière... c'est se retrouver de l'autre côté de la barrière !
En fin de compte, c'est exactement ce que je voulais vivre comme expérience...

Je suis là pour vider les poubelles, faire les lits, donner un coup de balai et passer la serpillère, nettoyer les toilettes, les douches, faire les courses, accueillir les pèlerins, tamponner les crédenciales, expliquer les règles de la maison, papoter, apprendre quelques mots d'Espagnol, mais surtout... apprendre à faire une bonne tortilla !
Et celle-là, dépasse tout ce que j'ai pu manger jusqu'à présent !

Comment préparer une tortilla ?

1º Prendre trois pommes de terre, les éplucher et les couper en petits morceaux.
2º Couper un ognion en petits morceaux.
3º Casser trois oeufs dans un bol et les battre à la fourchette.
4º Mettre une bonne couche d'huile dans la poêle, plonger les ognions, les pommes de terre et  recouvrir le tout d'huile ! Les pommes de terre doivent baigner dans l'huile d'olive, je précise !!!
5º Cuire le tout une bonne quinzaine de minutes, voir 20 minutes et enlever l'huile en trop.
6º Ajouter les oeufs.
7º Laisser cuire un moment puis prendre une assiette plate et retourner la tortilla pour la faire griller de l'autre côté et si l'envie y est, la retourner plusieurs fois jusqu'à qu'elle soit bien dorée...

Bon appétit !

vendredi 17 septembre 2010

"Bon Camino Stefan"

Envie de continuer ce Chemin à ma manière... C'est quoi ma manière ? Aucune idée, mais j'ai besoin de finir ce Chemin commencé d'une manière ou d'une autre... Partir maintenant de Burgos et rentrer n'a aucun sens, continuer de marcher jusqu'à Santiago n'a plus aucun sens n'ont plus...

Stefan va continuer son Chemin et on se retrouvera sûrement en Suisse lorsque je ferai une de mes visites express ou ailleurs, mais ca, seule la Vie pourra nous le dire...

Alors "Bon Camino" Stefan et tu vas me manquer sur ce Chemin... J'ai vraiment apprécié ces moments de marche ensemble, nos haltes pour déguster le chorizo avec la nature devant nous ou encore nos partages sur tout et sur rien...

Bonne suite à toi et je te dis à bientôt sur le Chemin de la VIE !

Ce matin...

Je me suis préparée comme tous les matins en sachant que je n'allais pas pouvoir rester dans cette auberge vu qu'en Espagne, on ne reste pas deux nuits à la même place !

Donc, j'ai fait mon sac à dos, je me suis installée à la table commune pour grignoter un petit quelque chose en guise de petit-déjeuner. Il était 7h00 du matin. Je savais que j'allais devoir quitter l'auberge au plus tard à 8h00 et que j'allais attendre Stefan dans un café proche de la Cathédrale pour notre lieu de rendez-vous.

Hospitalier: Tu vas où aujourd'hui ?
Moi: Ici, à Burgos, je reste à Burgos aujourd'hui. Mon pied ne va pas mieux et je reste là.
Hospitalier: Tu dors où ?
Moi: Je ne sais pas...
Hospitalier : Reste ici... Tu veux un café ?

Tout le dialogue s'est fait en geste plus qu'en mots.
Me voilà avec un café.
Le matin, j'ai pu me reposer, prendre une douche, j'ai eu droit à un massage des pieds et de la tête, à une bonne soupe aux légumes pour midi et un verre de vin. Il prend soin de moi avec beaucoup de délicatesse et on ne parle pas la même langue !!!

jeudi 16 septembre 2010

Rester sur le Chemin...

"Ne quitte pas le Chemin tant que tu es perdue..."


C'est Stefan qui me répète inlassablement cette phrase ! Oui, je comprends bien et je suis bien d'accord avec lui, mais là, raz-le-bol... Les piqures, la chaleur, une limite dépassée et j'ai craqué ! Je n'en peux plus, plus rien ne tient alors je dors, je dors et je dors... Grand besoin de me reposer et de me retrouver et donc, je suis à Burgos. Demain, Stefan me rejoint et nous allons voir ensemble la suite du Chemin si il y aura suite et comment...

L'Espagne me perturbe complètement... Plus aucun repère que ca soit dans la langue, la nourriture, le Chemin, les gens que je rencontre, les églises que je visite, bref, tout est différent ici en Espagne et j'ai l'impression de me retrouver à l'envers !

Les Eglises sont tellement chargées d'or, de statutes, de reliefs que je me sens submergées d'informations impossible à digérer !
Le Chemin est devenue une autoroute, il est très large comparé à la France, pratiquement que du plat, à quelques exceptions près, bondés de monde et c'est presque difficile de se retrouver seule sur le Chemin... A chaque rencontre, un "bon camino" est lancé...
Les auberges sont immenses comparées aux auberges francaises... Des chambres où les lits sont alignés les uns à côtés des autres à perte de vues, normal, ce sont des chambres de parfois 60 lits et voir plus !!!
Je ne rencontre presque plus que des Allemands et des Espagnols, je jongle continuellement avec une moitié d'Anglais et d'Allemand en plus les mains quand je dois m'exprimer en Espagnol et là, je suis tout-à-coup, épuisée de tout ce changement...

Et je réalise que le Chemin n'est pas important pour moi, mais la rencontre avec les gens.

Et à Burgos, j'ai trouvé une petite auberge de 16 personnes où l'hospitalier gratte la guitare en chantant de sa voix magnifique... Je ne le comprends pas du tout vu qu'il ne parle que l'Espagnol, mais ce que j'ai compris c'est "esta me gusta" en me regardant dans les yeux !!! J'ai éclaté de rire en le remerciant mais bon, ce n'est pas un bel Espagnol de mon âge ! C'est un bel homme d'une soixantaine d'année et il est tout simplement adorable... mais qu'est-ce que ca me fait du bien après ce raz-le-bol de sentir cette chaleur du coeur chez cet homme-là.

Une autre surprise, ce soir, je vais manger avec une équipe rencontrée en France ! On s'était quitté à St-Jean-Pied-de-Port vu que nous faisions une pause et comme j'ai pris le bus pour être à Burgos, je les ai retrouvé à ma plus grande surprise !!!

Merci la Vie...

samedi 11 septembre 2010

Solidarité rencontrée

Je suis devenue l'attraction des auberges !

Normal, je suis aussi devenue une sorte d'alien ou monstre vu ce qui me pousse sur le corps !!! Effrayant tout simplement, les piqures d'aoûtats étaient déjà pas mal, les piqures de punaises sont encore plus terribles...

Voilà le résultat après 48h !
Et là, dans l'auberge précédente, un homme m'a spontanément proposé d'écrire à l'association du chemin de St-Jacques pour dénoncer cette auberge contaminée. J'ai été vraiment touchée par son aide et à ma grande surprise, il y avait déjà 8 messages dénoncant cette auberge pour le jour où nous avions dormi.
Donc, cela signifie qu'il y a encore bien plus de monde contaminé que je pouvais imaginer et que cette auberge doit fermer absolument ses portes pour être désinfectée à fond.

Ce qui m'effraie, c'est l'inconscience de cette auberge parce qu'à deux heures du matin, je suis allée vers le gars, je lui ai montré les punaises de lit et la seule chose que j'ai recue, ce sont de nouveaux draps et que j'avais qu'à dormir dans un autre lit !

Et cette inconscience-là me fait sortir de mes gonds ! Toutes les autres aubergistes vivent dans la peur, plus personnes ne sait plus comment faire pour se protéger... En plus, si ces gens-là continuent à s'en foutre, il n'y aura bientôt plus de Chemin parce que les auberges vont fermer les unes après les autres et il faudra du bien du courage pour oser faire ce fameux Camino de Santiago, si beau soit-il !

mercredi 8 septembre 2010

Je vais bientôt mordre !

Alors là, marre, mais vraiment marre de ces petites bestioles qui courent sur toi au milieu de la nuit, que tu écrases par mégarde et puis, par un soupcon de conscience, tu te lèves et là, tu découvres que ce que tu viens d'écraser est une merde de punaise de lit !
Cette fois-ci, aucun doute, ce sont vraiment les punaises de lit décrites un peu partout en France.
Du sang sous les ongles, du sang sur les draps, et là, l'horreur bat son plein, 6 petites bestioles courent, innocement sur ton sac de couchage... Des petites bestioles rouges, gonflées de sang, dégoutantes à souhait !!!

Il est seulement 2heures du matin et me voilà, le regard embrumé, complètement dans les vapes à prendre toutes mes affaires et à mettre en route une putain de machine !
Après une douche pour enlever cette sensation désagréable d'avoir été bouffée, je me suis aspergée de tea-tree, sur le dos, mon pantalon lavé et encore humide de la veille, mes deux tee-shirts en laine de mérinos vu que je me les gèle et j'attends, la rage au ventre que le temps passe...

Il est 6h00 du matin, presque pas fermé l'oeil de la nuit et je croise les doigts pour avoir réagit vite et que je ne me retrouve pas couverte de boutons d'ici ces 48h vu que deux boutons sont déjà apparus... Le fameux clako ne repousse pas vraiment ces petites bestioles ! J'avais aspergé le lit à deux reprises avant de me coucher hier soir...

Je crois bien que je risque vraiment de mordre à mon tour !!!

La course aux taureaux...

C'est à Pampelune que la fameuse course aux taureaux se fait !


J'avais vu une émission sur cette course et je ne m'attendais pas du tout à me retrouver dans cette ville-là.
Une fois par année, les rues se remplissent d'hommes et de femmes, habillés en blanc et rouge, les taureaux sont lâchés et tu croises les doigts pour ne pas te retrouver sous leurs sabots...
Dans la ville, tu peux voir des photos, parfois drôles, parfois dramatiques, mais ce que tu vois surtout, c'est la peur dans les yeux de ces hommes pris entre les cornes des taureaux si ce n'est sous leurs sabots...

Aujourd'hui, quelque chose de plus calme est proposé... Un concert de musique classique se produit sur la place principale. Partagée entre l'envie d'y aller et la fatigue trop importante, la fatigue a pris le dessus, je suis rentrée à l'auberge ou plutôt à l`église vu que nous dormons cette nuit dans une église... Nous ne serons pas seuls, il y a plus de 115 lits !!!


L'auberge "Jésus et Maria" à Pampelune !

A Ronceveau, c'était la même chose, 140 lits, disposés les uns à côté des autres, à 22h00, extinction des feux, 22h30, les premiers ronflements démarrent... Chose agréable, notre réveil s'est fait en douceur à 5h55 avec une musique douce avant que la lumière ne s'enclenche... 6h30, le départ est lancé, le chemin démarre à la lumière des lampes frontales.

Je crois que cette étape de Ronceveau est essentielle. Le vivre malgrés tout ce que l'on entend, est un de ces moments inoubliables sur ce Chemin.


L'auberge de Ronceveaux !
Et pour cette nuit, il n'y a qu'une seule chose à faire: Ne pas oublier les boules quies !!!

dimanche 5 septembre 2010

Col de Ronceveau

Après une journée de repos complet (fatigue accumulée, lessive, oeil-de-perdrix à soigner, tendinites à soigner aussi et donc, plus bouger) j'espère pouvoir repartir demain matin pour la montée sur Ronceveau.

24km de St-Jean-de-Pied-de-Port dont environ 15km de montée sérieuse vu que nous passons de 200m à 950m en passant par le col de Lepoeder qui est a 1430m d'altitude !!!

Normalement, mon projet initial s'arrête ici, à Ronceveau, dans cette "usine" pour pèlerins que je vais découvrir demain soir...

L'Espagne, non merci, ça ne m'intéresse pas...Je n'aime pas le bruit, je ne suis pas attirée par cette langue et rien ne m'attire là-bas, sauf ce Chemin commencé...
Maintenant que je suis en route, je me sens poussée à le continuer. Ce qui s'est mis en route est loin d'être fini et donc, je vais suivre cet instinct qui me dicte d'aller plus loin, encore plus loin...

Je verrais bien en route comment ma marche va évoluer et si je vais pouvoir marcher ou devoir m'arrêter encore une fois, cette fois-ci plus longuement, pour reposer mes jambes...


samedi 4 septembre 2010

Une paire de chaussures manquante...

Le matin du 1er septembre dans la ville de Arthez-de-Béarn...

Réveil comme d'habitude, c'est-à-dire, un peu trop tôt à mon goût, habillage, crème solaire, la journée risque d'être chaude, refaire le sac pour la énième fois, prendre ses chaussures et là, quelque chose cloche !!!

Plus de chaussures ! Disparues, elles ne sont plus à leur place...

Je ne panique pas, en tout cas, j'essaie de ne pas paniquer en me disant qu'il doit y avoir une réponse à ce mystère. Rebobinner toute la soirée de hier soir, pas facile vu la dose de fatigue (et du petit Jurançon, je l'avoue) et non, rien à faire, mes chaussures de marche doivent être là, elles n'y sont pas !!!

J'ai refait trois fois le tour du gite en regardant partout, rien, elles ne sont nulles part. Comptage des gens restant dans le gite: 7 personnes. Comptages des chaussures de marche, 7 paires ! Le compte y est... Qui est parti ce matin avec mes chaussures ???

Pas de doutes, c'est Rozine ! Elle est partie dans le noir à 5 heures du matin, elle a, elle aussi une paire de Meindl, mais les siennes sont légèrement trop petites pour moi. Impossible de les mettre, je risque de me faire des cloques... tandis que pour elle, elles sont très confortables, normal qu'elle ne s'en ait pas rendue compte...
Heureusement que Stefan avait son numéro de téléphone, on a trouvé un arrangement, une voiture m'a emmenée là où elle se trouvait et j'ai récupéré mes chaussures !!!

Quelles émotions en ce premier jour de septembre...

Paysages du matin...

Pour pouvoir bénéficier de ces paysages-là, il faut se lever tôt le matin et partir sur les routes autour des 6h30 - 7h00 et là, la magie s'opère...

Quelques perles rares...

Voilà quelques perles rares trouvés en chemin...

Prendre le temps de faire un détour, prendre le risque de ne rien trouver d'intéressant, prendre la décision de s'arrêter et d'écouter...

En général, les vitraux des églises se ressemblent, mais ces vitraux-là, dégagent un petit plus et ces petits plus font que le chemin se chargent de couleurs et de pétillement...


Notre Père...

Ne dis pas: père,
      si tu ne te conduis pas en fils.
Ne dis pas: notre,
      si tu vis enfermé dans ton égoïsme.
Ne dis pas : qui est au cieux,
      si tu penses qu'aux choses de la terre.
Ne dis pas : que ton nom soit sanctifié,
      si tu le confonds avec un succès matériel.
Ne dis pas: que ta volonté soit faite,
      si tu ne l'acceptes pas quand elle te déplaît.
Ne dis pas : donne-nous notre pain de ce jour,
      si tu ne te préoccupe pas des nécessiteux.
Ne dis pas : pardonne-nous nos dettes,
      si tu gardes rancune envers ton frère.
Ne dis pas : ne nous soumets pas à la tentation,
      si tu t'y exposes toi-même.
Ne dis pas : délivres-nous du mal,
      si tu ne t'engages pas résolument pour le bien.
Ne dis pas : amen,
      si tu ne prends pas au sérieux les paroles de notre Père.

Voilà une horreur trouvée en chemin et l'Eglise s'étonne qu'il n'y a plus personne
pour aller à la messe !!! Eh ben, c'est normal !!! Parce qu'en lisant une telle horreur,
remplie de culpabilité, de sous-entendus, de messages contradictoires, moi,
je prends mes jambes à mon cou et je me barre !!! 

P.S. Hier soir à Larceveau, Stefan et moi-même voulions visiter l'église de ce village. La surprise fut de taille ! Il n'y avait que le prêtre et une vieille femme à la messe!!! Nous avons vite refermé la porte et nous avons préféré boire une bonne bière sur la terrasse... Comme quoi...

Demandez, vous recevez !

Demande : Envie de rencontrer une personne pour continuer le chemin commencé et aussi pour expérimenter des 30 km...

Réponse : Stefan, marié, deux enfants, Suisse-Allemand, Pasteur évangélique de l'Eglise Réformée de Berne.

Réaction : Ah non ! C'est quoi cette réponse... Premièrement, raz-le-bol de ce prénom et en plus, un pasteur !!! Ca, c'est la cerise sur le gâteau... Et la Vie!!! Tu te moques de moi ou quoi ?

Après le 1er jour de marche : 27,5 km, pas de Jésus, ni de Seigneur à toutes les phrases, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que je serai tombée sur une perle rare ?

Après le 2ème jour de marche : 32 km, plus ou moins le même rythme, belles conversations sur tout et sur rien, on se marre, même dans la difficulté, la légéreté reste...

Après le 3ème jour de marche : 33km, un bon repas, une bonne nuit, on continue un petit bout de chemin ensemble ? D'accord...

Après le 6ème jour de marche : Et un nombre incalculables de km, nous voilà arrivés à St-Jean-Pied-de-Port...

Devant la porte de St-Jacques !
780 km pour moi, plus de 1000 km pour Stefan !

samedi 28 août 2010

Et ça continue...

Me voilà à Nogaro, à côté du circuit automobile !!!

En voilà bien ma veine, moi qui déteste ces courses et les bruits de ces voitures qui tournent sans arrêt... Qu'est-ce que ça m'agace!!! Euh... Charlotte, toi qui est fan de voitures, tu serai peut-être ravie car il y a une course la semaine prochaine de vieilles voitures, mais lesquelles ? Ma curiosité s'arrête-là, pas eu envie de creuser plus vu que demain, je serai repartie vers un ailleurs...

Hier soir, la soirée a été bien bruyante aussi. J'ai eu droit à une belle soirée animée sur la place du village! Un groupe se réunissait (juste devant les fenêtres du gite !) pour manger le "taureau" tué à l'occasion d'une corrida... J'ai eu droit à "VIVA L'ESPANA" jusqu'à passé minuit ! Et ce matin, personne ne parlait dans le gite, on se regardait tous avec des yeux plutôt tirés et avec qu'une seule envie en tête: retourner se coucher !!! Chose faite, 20 km plus tard, sieste dans un champs avant d'aller rejoindre ce fameux gite...

Bonne nouvelle de la journée, le circuit se termine autour des 18h ! Je croise les doigts...

(Plus que 180,40 km jusqu'à St-Jean Pied de Port... et 791,40 km jusqu'à Santiago...)

mercredi 25 août 2010

Surprise de la Vie...

Pour une surprise, c'est une surprise !!!

Et un hasard vraiment énorme vu que je n'ai pas de téléphone portable et qu'il n'y a pas moyen de m'atteindre, mais la Vie est belle ! (N'est-ce pas Dorothée ?)
Il suffit de faire confiance... Facile à dire, pas facile à le vivre... mais voilà une preuve tout simplement magnifique !

Aujourd'hui, j'ai pris une journée de repos pour pouvoir digérer toutes ces émotions suite au départ de Vanessa... Une évidence en me réveillant ce matin... C'était tout simplement juste pour moi de rester un jour supplémentaire à Condom, surtout que ma maison du jour est un ancien Carmel, légèrement en dehors de la ville, en pleine nature, entourée d'un jardin bio-dynamique et d'hospitalier sympas comme tout... (www.lanciencarmel.com)

Ce matin, en faisant mes courses (sparadraps, compeed, H.E de tea-tree, sels minéraux, bref, la pharmacie classique du marcheur !) je me suis arrêtée sur Internet pour y mettre quelques photos et là, une surprise énorme m'attendait:


Un mot de mon amie Sylvie de Bruxelles ! Elle m'annonce qu'elle se trouve  tout près de Condom, exactement là où je me trouve !!!

En face du cyber, une cabine, je l'appelle et nous nous retrouvons vers 13h à la cathédrale St-Pierre...

Retrouvailles chaleureux autour d'un bon repas, on papote de tout et de rien. Quel plaisir de la revoir ainsi que Jean-Michel et Laura...

Moment inoubliable de ce Chemin qui m'émerveille de jour en jour, toujours un peu plus.. Encore un clin d'oeil de la Vie qui me donne courage et confiance pour la suite de mon Chemin...

mardi 24 août 2010

Transition

Pas facile de se retrouver seule sur le chemin, surtout après ces 40 jours
de marche à deux !

Mais la transition s'est faite tout en douceur grâce à Dorothée, une Allemande de Stuttgart qui parle très bien le français. Nous l'avions rencontrée à plusieurs reprises ces derniers jours et ce fameux lundi matin, nous avons repris la route toutes les deux. A 7h00 du matin, nous marchions car il fait vraiment  très, très chaud... Impossible de marcher au-delà des 13h00, ça devient de l'ordre de l'insupportable et si on doit attendre que la chaleur tombe, il faut attendre jusqu'à 17h voir 18h pour sentir que la température baisse un tout petit peu ! Mais ces derniers jours, il faisait encore passé 30° à 22h00!

Alors ce matin-là, le coeur gros, les émotions à fleurs de peaux, les larmes jamais très loin, mon chemin a repris avec Dorothée jusqu'à ce que je me sente prête à me lancer, à mon tour, seule sur le chemin. Le soir, on s'est retrouvée dans le même gite autour d'un bon repas. A mon arrivée à Romieu, j'ai rencontré Jérôme, un Parisien avec qui j'ai marché aujourd'hui. Pour lui aussi, son chemin se terminait à Condom et donc, je vais m'octroyer une journée de pause avant de repartir...

Merci à la vie pour cette magnifique transition, je ne pouvais rêver mieux pour me donner courage et persévérance... Et comme m'a dit Dorothée, tout vient d'en haut en m'offrant une magnifique plume...

Alors je me fais confiance, même si ce n'est pas facile d'entrer dans cette nouvelle aventure... Mais j'ai encore un cadeau ce soir car je serai avec Dorothée pour le souper avant de la voir repartir sur son chemin demain matin...

Nos chemins se séparent...

Au revoir Vanessa!
Bonne route, bon chemin, bonne continuation sur le chemin de la Vie et je te dis à tout bientôt !

Je savais que ce moment allait arriver... On se préparait à se dire au revoir, on sentais que le jour approchait et le jour "J" a été décidé.
C'était le lundi 23 août ! Vanessa est partie pour retrouver sa vie à Namur et moi, je continuais mon chemin vers la Romieu avant d'arriver à Condom...

Au revoir Vanessa, merci pour tous ces moments partagés avec toi et n'oublie pas, "les pâtes sont avec toi !!!"

Allez, rien que pour le plaisir de vous raconter ce clin d'oeil...

Cette histoire s'est passée au début de notre chemin et cette rencontre, nous a marquée à un point que nous l'avons très souvent reprise quand nous étions fatiguées ou qu'on en avait raz-le-bol ou simplement pour le plaisir de se rappeler ces délicieux fous-rires de cette soirée...

Cette rencontre s'est faite avec une femme de Bruxelles prénommée Jacqueline. Femme très bigote comme j'en ai beaucoup cotoyée dans mon enfance, qui met des Jésus à toutes les phrases, ne parle que de Jésus-Christ et ne peut penser sans Jésus-Christ, bref, un sacré personnage qu'on ne peut oublier... Comme ma culture biblique est énorme, j'ai pu sans autre, débattre avec elle de l'histoire de Caïn et Abel à la grande surprise de Vanessa... Et cette Jacqueline se parlait sans arrêt en se disant des phrases du type: "Courage ma petite Jacqueline, Jésus est avec toi"

Et en vilaines petites filles que nous sommes, pas sages et turbulentes, nous avons  réussi à en rire et à jouer avec cette phrase en la retournant dans tous les sens... Voilà pourquoi les pâtes du soir, tellement nourrissantes et bienvenues, sont avec nous, jour après jour !

jeudi 19 août 2010

Températures en hausse !

Aujourd'hui, les températures ont frisés les 32° et les températures vont augmenter les prochains jours pour arriver à 36° ce dimanche ! Peut-être que ce sont des températures normales dans ce coin-ci de la France, mais pour moi, c'est de l'ordre de l'insupportable...

Et dire que j'entends qu'il pleut, qu'il ne fait pas vraiment chaud du côté de la Belgique et de la Suisse !!!J'échangerai bien un peu de chaleur contre de la fraîcheur, qui est tenté ???

Arrivée à Moissac

Depuis Lauzerte, ne vous inquiétez pas,
ce n'est que du plat !

Ce sont les mots que nous avons entendu le matin lors de notre départ... Ces mots-là, on les entend très régulièrement sur le chemin et à notre grand désespoir, on se retrouve épuisée, trempée, soufflant comme des boeufs après une belle montée... Si il y en avait qu'une, ça passerait, mait très souvent, les montées s'enchainent les unes après les autres.

Pour moi, la montée me demande une concentration à chaque pas, un contrôle sur le rythme du pas. Etre là, juste là, présente à l'instant même où mon pas se pose sur le sol avant de s'élancer à la recherche d'un autre point d'appui. Elle me demande aussi de rester attentive à la respiration pour éviter que le souffle s'emballe et c'est vrai qu'une fois arrivée en haut, le paysage qui s'offre à nous est d'une telle beauté que l'on oublie très vite l'effort fourni...

Mais la montée est un challenge qui me fait à chaque fois une petite pincée au coeur avant de la commencer(Est-ce que je vais tenir le coup? Est-ce que je vais pouvoir  la gravir ? Est-ce que je vais m'autoriser une pause si je sens que mon corps la réclame ?) et une satisfaction mélangée d'une fierté une fois qu'elle est derrière...

Hier, nous avons réussi à avaler 26km grâce à la rencontre d'un jeune couple... A quatre, notre force s'est multipliée et notre marche s'en est retrouvée allégée...

mardi 17 août 2010

Réflexion

"Le projet du pèlerinage survient généralement à un tournant de la vie, lorsqu'une faille se dessine dans le parcours linéaire d'une existence: une séparation, une maladie, la mort d'un proche ou encore autre chose. Le choix du départ s'impose alors.
Et c'est à partir de ce moment-là que le Chemin commence. 
En effet, comme le rappel le dicton, le voyage n'est accompli que lorsqu'on l'a fait trois fois: une fois avant le départ, une fois sur la route, une fois au retour. Ce premier cheminement n'est pas des moindres, car la décision de départ se heurte souvent à de multiples obstacles qui tente de l'infléchir: une proposition de vacances alléchante, des soucis financiers réduisant le budget, une maladie qui affaiblit le corps... Pourquoi ces épreuves ? Se demandera-t-on. Elles surviennent pour signifier l'importance du pèlerinage qui se profile à l'horizon d'un avenir proche. L'existence, c'est ici qu'elle se met "en risque", car un tel acte n'est pas anodin.
Répondre à l'appel de la route malgré la tentation d'y renoncer, c'est accepter ce risque. C'est accepter, en connaissance de cause, les bouleversements qui pourront en résulter. C'est aussi accepter, tout simplement, de suivre son Chemin. Son propre Chemin."

Texte lu dans le "guide spirituel" des chemins de St-Jacques reçu par un hospitalier en chemin.

De temps en temps, j'aime l'ouvrir et puiser quelques réflexions qui continuent à me trotter en tête pendant que mes pas m'emmènent un peu plus loin.

Ne pas oublier de prononcer la dernière lettre !

"Vous auriez du venir hier car le dimanche, c'est le seul jour où Montcuq est bouché !

C'est le gars du gite qui m'accueille avec cette phrase, un petit sourire en coin... Le soir, je découvre la vidéo de Daniel Prevost. C'est vraiment trop drôle... Si ça vous tente, tapez "Montcuq" et vous tomberez sur la vidéo. Elle dure 1 min et quelques secondes... Par la même occasion, savez-vous si Raymond Devos avait fait un sketch là-dessus et si oui, est-ce qu'il y a une vidéo sur Internet ?

Un tout grand merci et un grand bonjour de Montcuq ! Il y fait bon de s'y reposer...

lundi 16 août 2010

Rituel à Lascabane

"Lavage des pieds par un prêtre lors de la messe à 18h, suivi
d'une bénédiction des pèlerins à Lascabane."

Cette phrase, je l'ai lue à Conques dans la gazette du coin! Intriguée, perplexe, je me retrouvais entre une envie de le vivre et une peur de le vivre... L'envie a été la plus forte, hier soir, nous étions arrivées à Lascabane. Dans le gite, il ne restait plus que deux places de libre. C'était pour nous, nos deux places nous attendaient, c'était parfait, que demander de plus !

A 18h précise, l'église bien remplie, nous voilà, assise l'une à côté de l'autre, dans l'attente... Un regard de coin pour voir comment la voisine se comporte, un sourire pour se rassurer mutuellement, on attend dans un silence religieux.

Les cloches sonnent, le prêtre, Jean-Jacques Kerveillant, s'avance et nous parle du Christ qui a lavé les pieds de ses disciples. Lui allait faire la même chose en guise d'accueil. La bassine est avancée avec une cruche d'eau et l'essui ou linge. Le voilà devant chaque pèlerin, se penche et verse de l'eau sur le pied du pélerin avant de l'essuyer consciencieusement.

On pourrait croire que cet acte est anodin, facile, drôle, comique ou encore débile. Mais se retrouver devant cet homme, sentir l'eau tiède couler sur mon pied, accepter qu'il soit un genou à terre devant moi ne m'a pas laissée indifférente, quoi que j'en dise...

samedi 14 août 2010

L'automne se prépare...

Début août, j'ai été surprise de voir des peupliers se dénuder sous le vent. Des feuilles légèrement jaunes tombaient à nos pieds. Déjà ? Trop tôt, nous sommes qu'au mois d'août !!!
Depuis lors, les mûres sont passées de la fleur au fruit noir, les prunes vertes sont devenues bien mûres et tombent des arbres, les noisettes vont bientôt pouvoir être cueillies et les couleurs de l'automne arrivent...

Ce sont les feuilles déjà sèchent de l'érable de Montpellier

Dora

Chienne très particulière qui demandait des caresses à n'en plus finir... J'ai pensé là à Virginie, je suis sûre qu'elle aurait été ravie de cette rencontre-là !!!
Moi, je me suis contentée de faire une photo et attendre tout simplement qu'elle reçoive assez de câlins, car moi et les chiens, on n'est pas trop copain ...

De Figeac à Cahors

Le chemin fut, comment dire, plutôt surprenant depuis que nous sommes parties de Figeac ! Plein d'imprévus, d'hésitations, de doutes sont survenus en chemin.

L'ambiance depuis Conques a radicalement changé entre les pèlerins. Au lieu de convivialité, chaleur et ouverture que nous connaissions si bien et qui nous plaît tant, c'est plus de l'ordre des randonneurs (marche active - 35 km par jour environ, la moyenne - temps limité - entre 3 et 6 jours de marche - rentabilité et fierté - en faire un maximum en minimum de temps et le dire haut et fort...)
C'est vrai que le chemin demande ça également. Très peu de gites, pas de moyen de se sustenter avant des vingtaines de km, des hameaux vides et on ne rencontre pratiquement personne durant toute la journée...

L'atmosphère, la nature a changé, elle aussi.

Nous marche se fait à travers les pierres sèches, les dolmens, les gariottes ou encore les maisonnettes des bergers. Petit clin d'oeil à Viviane ! J'ai beaucoup pensé à notre voyage en Sardaigne ou les pierres nous ont accompagnées là aussi. Les chemins se font à travers de belles forêts et les montées et descentes sont moins rudes qu'au début.


Je retiens la magnifique surprise de sortir d'un plateau assez désert où on voit des collines à perte de vue et de tomber sur la ville de Cahors, en la découvrant d'en haut. Tout en marchant, on se demande quand est-ce que l'on va arriver et tout-à-coup, sans crier gare, elle apparaît, là, devant nous... Il n'y a plus rien à dire...

La nourriture, pour ceux qui aiment la bonne chaire, est succulente.
Entre les confits, les pâtés, les foie gras, le safran, la fameuse truffe noire, le vin, on peut se faire de bon gueuletons ou s'en mettre plein la panse! Ah ces Français, ils ont vraiment de bonnes choses à déguster... Heureusement que la marche est là pour aider à garder une certaine
ligne !!!

Cette partie entre Figeac et Cahors s'est faite d'une manière très lente. A ma grande frustration, nous avons été forcée à ralentir notre rythme plutôt que de l'augmenter petit à petit. Frustration qui n'est pas restée longtemps présente vu que cette fois-ci, c'était Vanessa qui accumulait des choses pas très drôle jusqu'à une visite express chez le dentiste ! Heureusement; il l'a soignée juste à temps, juste avant de se retrouver avec un magnifique abcès et donc, la totale a été mise en place ! Antibiotiques, bains de bouche, anti-douleurs, le tout accompagné d'une grande fatigue... Grâce à cette halte forcée, nous avons pu profiter du festival de danses et musique du monde avec un groupe venu du fin fond de la Russie. Leur musique avec des tambours en peaux, ont remués mes racines et ravie mes oreilles. C'était un petit cadeau du ciel... En plus, cette soirée imprévue s'est déroulée en charmante compagnie, ce qui ne gâche rien, je l'avoue !

Une deuxième halte s'est imposée dans le petit village de Varaire. La seule attraction du jour était d'aller à l'épicerie du coin... Heureusement qu'un bon thriller traînait par là, j'en ai profité pour me faire une journée lecture qui a nourrit mon besoin de lecture...C'est vrai qu'un bon livre me manque !!! Mais comme chaque gramme compte, un livre serait trop lourd !!!

Et nous voilà à Cahors, le chemin reprendra demain pour la dernière partie du topoguide, c'est-à-dire Moissac !

mercredi 4 août 2010

Journée typique...

Plusieurs d'entre-vous me demandent du concret !
Comment se passe une journée sur le chemin...
Est-ce que l'on mange en route ? Est-ce que l'on prend un pique-nique ? Bref, en gros, voilà une de nos  journées ...

Le lever:

Allez, on se lève tôt. Disons autour des 6h00-6h30 pour pouvoir partir tôt, autour des 7h30. Ca, c'est le planning idéal. En général, ça rate parce qu'on prend du temps pour se frictionner les mollets, les pieds, refaire son sac à dos, zut, oublié de mettre la crème protectrice du visage et bien sûr, elle se trouve tout au fond du sac, donc, rebelotte, on enlève tout pour tout remettre... Et il faut encore prendre le petit-déjeuner, dire au revoir aux magnifiques personnes rencontrées le soir d'avant, allez, on papote encore 5 minutes et nous arrivons péniblement à nous extraire et à nous mettre en route seulement autours des 9 heures !!!

Le soir:

On se couche tôt !!! C'est notre devise encore une fois, mais là encore, si le repas est sympa, si une belle discussion s'amorce, impossible de l'écourter et au lieu de se coucher à 20h30 ou 21h00, comme souhaité, on se retrouve au lit autours des 22h ou de minuit et là, le réveil est vraiment dur !!!

L'arrivée au gîte ou dans le lieu d'accueil :

Sitôt arrivées là où on va dormir, c'est lavage des habits, sieste ou micro-sieste, douche, un sirop ou un thé pour se remettre de la marche et se reposer, voir l'itinéraire du lendemain, courir pour acheter le souper ou le pique-nique du lendemain, préparer le souper, manger, écrire quelques mots sur la journée, bref, mon train de vie n'a jamais été autant chargée que depuis que je suis en chemin et j'avoue que ça me plaît, ce rythme-là !

Pour le pique-nique:


On se promène systématiquement avec une boîte de thon dans le sac, des bananes, des abricots et des raisins secs avec du pain... Et sinon, nous nous arrêtons en route pour manger une assiette dans un gîte qui propose une assiette pélerins entre 8 et 10 euros... Mais le budget s'épuise vite et nous essayons de viser ce qui est le moins cher pour nous deux... C'est-à-dire, le pique-nique !

Et quand on prend une pause pour soi-disant se reposer, on réalise que l'on court pour faire les derniers achats, trouver la pommade introuvable pour les pieds, chercher les petits emballages de dentifrices et donc faire toutes les pharmacies de la ville, chercher internet pour pouvoir écrire un mot et donner de nos nouvelles...

Sous la pluie

En repartant de ce merveilleux endroit, c'est-à-dire Conques, la pluie nous a accompagnée toute la journée... On entendait l'orage gronder et les éclairs nous surprenaient... Après quelques minutes seulement, le pantalon colle aux chevilles, au bout d'une heure, des gouttes percent le poncho, s'infiltrent dans les petites ouvertures et après une belle montée, c'est la cocotte minute sous le poncho ! Nous sommes dans un hamam, bien au chaud, là, la chemise est collée au corps, les cheveux trempés du à la pluie ou à l'effort, on ne sait plus trop et la cerise sur le gâteau, c'est la buée qui s'installe sur les lunettes, mais par chance, les chaussures ont tenu le coup !
Merci à la bonne qualité de nos chaussures et ça, c'est du précieux dans ces conditions-là, nos pieds sont restés au sec et ne sont pas devenus tout ridés comme si on avait pris un long bain...

Les paysages sous la pluie et dans la brume restent féeriques...
Après réflexion faite, choisir entre 35° avec du soleil et 20° sous la pluie, notre choix est fait ! Malgré tous les inconvénients, nous préférons quand même de marcher sous la pluie... Bizarre, non ?

Demain, notre route se poursuivra sur le GR65... Et nous avons réussi à faire 26 ou 27 km, notre record depuis le début du chemin... Si, si, nous progressons, jour après jour et peut-être que nous serons capable de faire un jour une quarantaine de km, qui sait ?

dimanche 1 août 2010

Désinfection...

Notre arrivée à Conques a été épique...

Mes boutons d'aoûtats vont beaucoup mieux, ils se cicatrisent lentement, mais depuis notre passage au gite communal de Golinhac, des boutons plus particuliers me sont poussés sur le corps...

Ca y est, ça recommence, Vanessa n'en croit pas ses oreilles quand elle me voit le matin au réveil !
Cette fois-ci, ce sont de gros bulbes d'un cm de diamètre qui se remplissent d'un liquide et qui gonflent, me démangent, bien évidemment il n'y en a pas qu'un mais plutôt une bonne dizaine et la surprise a été de taille quand j'ai voulu prendre un anti-allergique ! Gasp ! Vanessa s'est trompée d'emballage et s'est enfilée des anti-allergiques au lieu d'anti-inflammatoires et on se demandait pourquoi sa tendinite n'allait pas mieux...

A nous deux, on fait une sacrée paire...

Bref, l'action anti-punaise est menée à l'abbaye de Conques. Branle-bas de combat, nous voilà avec pour Vanessa un magnifique Marcel et un short qui fait plutôt penser à la plage et des espadrilles trop petites qui fait que ses talons touchent par terre à chaque pas!  Moi, j'hérite d'un magnifique pantalon dans lequel on a l'impression que je porte une couche et des nus-pieds qui me scient entre les orteils !

Au milieu de la cour, un amassement de toutes nos affaires, au vue et au sus de tout le monde, en attente d'être passées au lavage à 60 degrés. Manque de bol, nos tee-shirts à base de laine de mérinos ne vont pas résister à la haute température et Vanessa refuse catégoriquement de les laver en machine.

Pas question de se balader en brassière ou le ventre à l'air faute à un rétrécissement, donc, les tees-shirts sont mis dans des sacs avec tout ce qui ne passent pas en machine (sac à dos, souliers de marche, chaussettes de marche etc...) et traités à la bombe insecticide !

Nous aurions préféré les mettre dans le congélateur pendant 2 jours vu que nous restons deux jours à Conques du à une fièvre durant la nuit pour aider mon corps à combattre ces foutues piqures et une tendinite persistante chez Vanessa !
Demain, le chemin reprendra et en attendant, sieste, messe, visite de Conques qui est charmante, accueillante et paisible...

Le chant des pélerins

Tous les matins, nous prenons le chemin,
Tous les matins, nous allons plus loin,
Jour après jour, la route nous appelle,
C'est la voix de Compostelle...

Ultréïa! ultréïa! 
Es us eia, Deus adjuva nos !


C'est vrai que nous pourrions chanter d'autres chansons du style: un km à pied ça use et ça use, un km à pied, ça use les souliers... mais cette chanson du pélerin nous accompagne dès le matin... En chemin, je me surpends à la fredonner quand je ressens de la fatigue ou simplement pour le plaisir. Dans les gites ou ailleurs, avant d'aller se coucher ou avant de repartir, nous voilà à chanter à tue-tête ces paroles qui nous suivent pas après pas...
Avec un groupe bien sympathique du nord de la France, nous avons même réussi à créer une version plutôt rock que Vanessa affectionne un peu plus alors peut-être que l'on pourra vous la chanter à deux voix à notre retour, qui sait ?

mardi 27 juillet 2010

Un petit mot...

Nous voilà arrivées à Espalion.
Entre la fin des aoûtats (merci pour les conseils...) et le début d'une tendinite chez Vanessa, le chemin continue tranquillement au grand dam de tous les sportifs et de tous les amoureux des challenges...

Ce qui est fou, c'est que nous dénichons toujours les petites choses, les lieux insolites ou encore les personnes incontournables du chemin... C'est vrai que nous nous sentons guidées sur ce chemin...

Pour l'instant, nous dormons soit dans des gites communaux, chez l'habitant (plutôt rare de nos jours...) dans un couvent tenu par des soeurs ou encore dans une tour des Anglais en pierre absolument magnifique... Seul inconvénient, les toilettes se trouvent à l'entrée de la tour et quand on dort au 4ème étage et que la porte grince affreusemeent, ça donne la file d'attente à 4 heures du matin vu que tout le dortoir est réveillé !!!



Demain, nous irons du côté d'Estaing !!!

Paysages...

Pour le plaisir des yeux, pour le partage du coeur, bref, tout simplement pour vous...


Et voilà quelques photos insolites...

Entre un dépannage d'eau, un rêve de tartes aux myrtilles et un séchage de mains au naturel, le chemin se poursuit comme les surprises des dénivellés positifs ou négatifs...


Et quand on dit qu'il n'y a que les Belges qui sont les champions d'absurdités, eh ben là, je crois que c'est du kif-kif, non ?

Devinettes...

Que regarde Vanessa ? Parce que ça en vaut le coup !!! Et je vous assure qu'on en voit peu des pareilles...

vendredi 23 juillet 2010

Chez Régine...

"Surtout n'y allez pas, peut-être pour y boire un verre, mais pas plus !"

Recommandation d'un pélerin rencontré au début de notre chemin. Oui, c'est vrai, Régine est un sacré personnage ! La clope au bec, maquillée avec outrance, son bistrot est rempli de coquilles de St-Jacques, mais celles-là sont remplies de mégots et de cendres... Des oies, des canards, des chats, des chiens et j'en passe entrent et sortent de chez elle et parfois, on entend une voix rauque crier : " Mais qu'est-ce que tu fous ici toi ? Allez, va-t'en toi ! " Oui, les gens entrent chez elle, s'accoudent au comptoir sans rien dire et elle, elle prend le verre qui traîne au comptoir pour tirer une bonne pression... Peu de mots entrent eux, mais l'essentiel passe...

Au début, nous avons fort hésité à passer la nuit dans ce lieu particulier tellement différent de ce que nous connaissons, à la limite de l'insalubrité, mais la fatigue, les boutons, une belle rencontre en chemin, nous ont décidées à rester.

Et quelle magnifique décision que celle-là ! Cette Régine a le coeur sur la main, un coeur gros comme rarement rencontré dans la vie de tous les jours... Des gens qui reviennent la revoir simplement pour passer du temps avec elle et je peux vous dire, que nous aussi, on a envie d'y retourner, simplement pour lui donner un coup de main, pour l'écouter parler de ses histoires, de ses pélerins, ça vaut vraiment le détour. Quelle joie d'avoir dépassé tout ce que nous avions entendus ainsi que nos propres limites pour pouvoir voir au-delà des apparences...

Merci Régine de rester telle que tu es !

jeudi 22 juillet 2010

Tout simplement merci

Avant toute chose, un tout grand merci pour vos messages, vos mots, vos encouragements. Nous vous lisons avec grand plaisir. Par contre, on ne peut pas vous répondre personnellement vu que nous passons peu de temps sur Internet. Alors continuez, n'hésitez pas à nous laisser un mot de temps en temps... et nous, on va faire le maximum pour continuer à vous donner de nos nouvelles !

Visite surprise !!!

Depuis le début du voyage, nous passons une bonne partie de notre temps à désinfecter nos affaires, à s'asperger de ce spray à base de chrysanthème, à croiser les doigts et une bonne étoiles nous suit ! Aucune punaise de lit trouvée jusqu'à présent ...

Quel bonheur !

Par contre, hier matin, je me lève et je constate de drôles de petites choses sur mes mains, le long de mes bras, sur le bas du dos et ne pas oublier quelques unes sur les jambes pour couronner le tout ! 57 boutons ! Hier soir, augmentation des boutons qui deviennent purulents. Vanessa en compte 101 ! Et ce ne sont pas des piqures de punaises de lit mais apparement des piqures d'aoûtats !!! Ce sont exactement les mêmes que l'année dernière, mais cette fois-ci en plus énorme encore !!! Mais pourquoi est-ce que ces petites bêtes m'aiment autant !
Anti-allergique, crème, huile essentielle de lavande, mains guérissantes de Vanessa, tout y passe pour essayer d'apaiser ces foutues démangeaisons !!!

Heureusement que Chantal est là, moi je n'ai rien ! Merci Chantal ! Par contre, je me suis faite une petite chute. C'était drôle... Mais pas possible de se retenir avec le sac à dos, donc il reste de petits bobos.

lundi 19 juillet 2010

Des cailloux...


"Se vider de tout ce dont on est plein, se remplir de tout ce dont on est vide."
Sain-Augustin

Selon la légende, certains pélerins prennent avec eux des cailloux qu'ils laissent derrière eux, les posent sur les croix qui se trouvent aux bords des chemins ou sur de grosses pierres.
Dès le premier jour, ce ne sont pas des cailloux dont nous nous délestons, mais de petits objets, inséparables au début du voyage qui deviennent tout-à-coup insignifiant comme mon fameux mascara !!!
Le lendemain, c'était le deuxième chapeau, au cas-où... Mais au cas-où de quoi ? En chemin, tous les superflus se transforment en cailloux que l'on doit laisser sagement derrière soi pour arriver à l'essentiel, juste l'essentiel, rien d'autre...
Belle leçon de dépouillement !



En quelques mots...

Chantal: Quelle aventure... L'impression d'être complètement déconnectée du monde connu, de la routine, loin de tous les repères habituels. L'énergie de la terre est aussi différente si on se retrouve en Haute-Loire, sur une terre volcanique ou en Lozère... Le feu des anciens volcans ont une tendance à nourrir mon feu intérieur tandis que l'intériorité se marque dès que mes pas sont arrivés en Lozère.
Surprenant de pouvoir sentir tout ça, rien qu'en marchant...
Sur les chemins, les papillons nous accompagnent, volent autour de nous, les oiseaux nous montrent le chemin, l'impression encore une fois d'être connectée avec toute cette nature...

Vanessa: J'ai peu de mots pour dire ce qui se voit, se passe, se vit sur ce chemin. Je ressens mieux pourquoi ce chemin attire, pourquoi on en devient amoureux, pourquoi on a envie d'aller jusqu'au bout... C'est un réel bonheur !

Petits hôtes indésirables !

Grandes de 0,6 mm ou moins, je ne m'en souviens plus exactement, brunes quand elles sont à jeûn virent au rouge quand leurs ventres est plein, ce sont les punaises de lit !!!
Ces petites bestioles ont envahis le chemin !
Gasp!
Le souvenir désagréable de mes 118 piqûres d'aoûtats l'année dernière me font craindre le pire!

Deux solutions s'offrent à nous. La première est d'investir dans un spray à base de chrysanthème et d'asperger le sac, les vêtements très régulièrement. La deuxième consiste à mettre toutes ses affaires dans le congélateur et attendre sagement à côté tout nu pendant 2 à 5 jours...

Pas d'hésitation, la première solution est adoptée à l'unanimité !!!

L'amour en chemin...

Marie est partie sur le chemin de Compostelle. Période difficile pour elle, célibataire, elle part à contre-coeur, les pieds lourds avec ... sa mère ... Programme pas très réjouissant surtout que sa mère est une grande marcheuse... L'égo en prend un coup quand elle constate qu'elle arrive à peine à la suivre !

Jean-Marc décide de faire la traversée des Pyrénées, sac à dos de 27 kg sur les épaules, il prépare son futur projet en s'entraînant sur le chemin de Compostelle.

Leurs deux chemins se croisent à plusieurs reprises, lui, allège son sac, elle, prolonge son chemin jusqu'à St-Jacques.
Là-bas, l'évidence de la rencontre...

Depuis lors, une envie de se mettre au service des pélerins est née. Ils nous accueillent la main sur le coeur, la joie sur leurs visages, nous partagent leurs repas, leurs temps en discutant avec chaque personne présente ce soir-là et tous les autres soirs qui suivent...

Un moment inoubliable de Chaleur, d'Amour.
Emotion douce d'être connectée à la Vie !

Pause...

Après 6 jours de marche, 76 km, des mollets de plus en plus dur, une mini infection au pied qui s'est déclaré hier, bref, une pause s'imposait...
Aujourd'hui, repos, délassement, visite de l'église du village, obtention du fameux tampon sur le crédencial, quelques achats pour la suite de notre aventure, et écrire quelques anecdotes, quelques impressions, la journée va vite se passer...
Pour les photos, va falloir attendre, pas réussi à les transférer ni à les ouvrir...
Patience, patience !

vendredi 16 juillet 2010

Un mot...

Je n' ai que 5 minutes pour dire simplement que le chemin est magnifique...
Pas d'ampoules, pas de coup de soleil malgré que le soleil tape fort, extrêmement fort... Rencontres fabuleuses, j'en parlerai un peu plus tard quand j'aurais plus de temps. Euh... Vite, quoi d'autre ? Que tout va bien !!! Allez, à tout bientôt !!!
Déjà 30 km d'avalé !!!

lundi 12 juillet 2010

Demain, le grand jour...

Ce soir, nous allons passer notre première nuit dans un gite d'étape de St-Jacques, près de la Cathédrale pour mieux entendre les pierres et surtout le réveil de demain matin !
Messe et bénédiction à 7h, premier tampon sur le crédencial et départ.
Il fait tellement chaud qu'il n'y a aucune autre possibilité que de partir tôt, très tôt le matin.
La suite, mystère... Nous allons nous laisser guider, là où nos pas vont nous emmener et nous vous raconterons la suite de nos aventures sitôt qu'Internet nous le permettra...


Je vous dis donc à bientôt...