samedi 28 août 2010

Et ça continue...

Me voilà à Nogaro, à côté du circuit automobile !!!

En voilà bien ma veine, moi qui déteste ces courses et les bruits de ces voitures qui tournent sans arrêt... Qu'est-ce que ça m'agace!!! Euh... Charlotte, toi qui est fan de voitures, tu serai peut-être ravie car il y a une course la semaine prochaine de vieilles voitures, mais lesquelles ? Ma curiosité s'arrête-là, pas eu envie de creuser plus vu que demain, je serai repartie vers un ailleurs...

Hier soir, la soirée a été bien bruyante aussi. J'ai eu droit à une belle soirée animée sur la place du village! Un groupe se réunissait (juste devant les fenêtres du gite !) pour manger le "taureau" tué à l'occasion d'une corrida... J'ai eu droit à "VIVA L'ESPANA" jusqu'à passé minuit ! Et ce matin, personne ne parlait dans le gite, on se regardait tous avec des yeux plutôt tirés et avec qu'une seule envie en tête: retourner se coucher !!! Chose faite, 20 km plus tard, sieste dans un champs avant d'aller rejoindre ce fameux gite...

Bonne nouvelle de la journée, le circuit se termine autour des 18h ! Je croise les doigts...

(Plus que 180,40 km jusqu'à St-Jean Pied de Port... et 791,40 km jusqu'à Santiago...)

mercredi 25 août 2010

Surprise de la Vie...

Pour une surprise, c'est une surprise !!!

Et un hasard vraiment énorme vu que je n'ai pas de téléphone portable et qu'il n'y a pas moyen de m'atteindre, mais la Vie est belle ! (N'est-ce pas Dorothée ?)
Il suffit de faire confiance... Facile à dire, pas facile à le vivre... mais voilà une preuve tout simplement magnifique !

Aujourd'hui, j'ai pris une journée de repos pour pouvoir digérer toutes ces émotions suite au départ de Vanessa... Une évidence en me réveillant ce matin... C'était tout simplement juste pour moi de rester un jour supplémentaire à Condom, surtout que ma maison du jour est un ancien Carmel, légèrement en dehors de la ville, en pleine nature, entourée d'un jardin bio-dynamique et d'hospitalier sympas comme tout... (www.lanciencarmel.com)

Ce matin, en faisant mes courses (sparadraps, compeed, H.E de tea-tree, sels minéraux, bref, la pharmacie classique du marcheur !) je me suis arrêtée sur Internet pour y mettre quelques photos et là, une surprise énorme m'attendait:


Un mot de mon amie Sylvie de Bruxelles ! Elle m'annonce qu'elle se trouve  tout près de Condom, exactement là où je me trouve !!!

En face du cyber, une cabine, je l'appelle et nous nous retrouvons vers 13h à la cathédrale St-Pierre...

Retrouvailles chaleureux autour d'un bon repas, on papote de tout et de rien. Quel plaisir de la revoir ainsi que Jean-Michel et Laura...

Moment inoubliable de ce Chemin qui m'émerveille de jour en jour, toujours un peu plus.. Encore un clin d'oeil de la Vie qui me donne courage et confiance pour la suite de mon Chemin...

mardi 24 août 2010

Transition

Pas facile de se retrouver seule sur le chemin, surtout après ces 40 jours
de marche à deux !

Mais la transition s'est faite tout en douceur grâce à Dorothée, une Allemande de Stuttgart qui parle très bien le français. Nous l'avions rencontrée à plusieurs reprises ces derniers jours et ce fameux lundi matin, nous avons repris la route toutes les deux. A 7h00 du matin, nous marchions car il fait vraiment  très, très chaud... Impossible de marcher au-delà des 13h00, ça devient de l'ordre de l'insupportable et si on doit attendre que la chaleur tombe, il faut attendre jusqu'à 17h voir 18h pour sentir que la température baisse un tout petit peu ! Mais ces derniers jours, il faisait encore passé 30° à 22h00!

Alors ce matin-là, le coeur gros, les émotions à fleurs de peaux, les larmes jamais très loin, mon chemin a repris avec Dorothée jusqu'à ce que je me sente prête à me lancer, à mon tour, seule sur le chemin. Le soir, on s'est retrouvée dans le même gite autour d'un bon repas. A mon arrivée à Romieu, j'ai rencontré Jérôme, un Parisien avec qui j'ai marché aujourd'hui. Pour lui aussi, son chemin se terminait à Condom et donc, je vais m'octroyer une journée de pause avant de repartir...

Merci à la vie pour cette magnifique transition, je ne pouvais rêver mieux pour me donner courage et persévérance... Et comme m'a dit Dorothée, tout vient d'en haut en m'offrant une magnifique plume...

Alors je me fais confiance, même si ce n'est pas facile d'entrer dans cette nouvelle aventure... Mais j'ai encore un cadeau ce soir car je serai avec Dorothée pour le souper avant de la voir repartir sur son chemin demain matin...

Nos chemins se séparent...

Au revoir Vanessa!
Bonne route, bon chemin, bonne continuation sur le chemin de la Vie et je te dis à tout bientôt !

Je savais que ce moment allait arriver... On se préparait à se dire au revoir, on sentais que le jour approchait et le jour "J" a été décidé.
C'était le lundi 23 août ! Vanessa est partie pour retrouver sa vie à Namur et moi, je continuais mon chemin vers la Romieu avant d'arriver à Condom...

Au revoir Vanessa, merci pour tous ces moments partagés avec toi et n'oublie pas, "les pâtes sont avec toi !!!"

Allez, rien que pour le plaisir de vous raconter ce clin d'oeil...

Cette histoire s'est passée au début de notre chemin et cette rencontre, nous a marquée à un point que nous l'avons très souvent reprise quand nous étions fatiguées ou qu'on en avait raz-le-bol ou simplement pour le plaisir de se rappeler ces délicieux fous-rires de cette soirée...

Cette rencontre s'est faite avec une femme de Bruxelles prénommée Jacqueline. Femme très bigote comme j'en ai beaucoup cotoyée dans mon enfance, qui met des Jésus à toutes les phrases, ne parle que de Jésus-Christ et ne peut penser sans Jésus-Christ, bref, un sacré personnage qu'on ne peut oublier... Comme ma culture biblique est énorme, j'ai pu sans autre, débattre avec elle de l'histoire de Caïn et Abel à la grande surprise de Vanessa... Et cette Jacqueline se parlait sans arrêt en se disant des phrases du type: "Courage ma petite Jacqueline, Jésus est avec toi"

Et en vilaines petites filles que nous sommes, pas sages et turbulentes, nous avons  réussi à en rire et à jouer avec cette phrase en la retournant dans tous les sens... Voilà pourquoi les pâtes du soir, tellement nourrissantes et bienvenues, sont avec nous, jour après jour !

jeudi 19 août 2010

Températures en hausse !

Aujourd'hui, les températures ont frisés les 32° et les températures vont augmenter les prochains jours pour arriver à 36° ce dimanche ! Peut-être que ce sont des températures normales dans ce coin-ci de la France, mais pour moi, c'est de l'ordre de l'insupportable...

Et dire que j'entends qu'il pleut, qu'il ne fait pas vraiment chaud du côté de la Belgique et de la Suisse !!!J'échangerai bien un peu de chaleur contre de la fraîcheur, qui est tenté ???

Arrivée à Moissac

Depuis Lauzerte, ne vous inquiétez pas,
ce n'est que du plat !

Ce sont les mots que nous avons entendu le matin lors de notre départ... Ces mots-là, on les entend très régulièrement sur le chemin et à notre grand désespoir, on se retrouve épuisée, trempée, soufflant comme des boeufs après une belle montée... Si il y en avait qu'une, ça passerait, mait très souvent, les montées s'enchainent les unes après les autres.

Pour moi, la montée me demande une concentration à chaque pas, un contrôle sur le rythme du pas. Etre là, juste là, présente à l'instant même où mon pas se pose sur le sol avant de s'élancer à la recherche d'un autre point d'appui. Elle me demande aussi de rester attentive à la respiration pour éviter que le souffle s'emballe et c'est vrai qu'une fois arrivée en haut, le paysage qui s'offre à nous est d'une telle beauté que l'on oublie très vite l'effort fourni...

Mais la montée est un challenge qui me fait à chaque fois une petite pincée au coeur avant de la commencer(Est-ce que je vais tenir le coup? Est-ce que je vais pouvoir  la gravir ? Est-ce que je vais m'autoriser une pause si je sens que mon corps la réclame ?) et une satisfaction mélangée d'une fierté une fois qu'elle est derrière...

Hier, nous avons réussi à avaler 26km grâce à la rencontre d'un jeune couple... A quatre, notre force s'est multipliée et notre marche s'en est retrouvée allégée...

mardi 17 août 2010

Réflexion

"Le projet du pèlerinage survient généralement à un tournant de la vie, lorsqu'une faille se dessine dans le parcours linéaire d'une existence: une séparation, une maladie, la mort d'un proche ou encore autre chose. Le choix du départ s'impose alors.
Et c'est à partir de ce moment-là que le Chemin commence. 
En effet, comme le rappel le dicton, le voyage n'est accompli que lorsqu'on l'a fait trois fois: une fois avant le départ, une fois sur la route, une fois au retour. Ce premier cheminement n'est pas des moindres, car la décision de départ se heurte souvent à de multiples obstacles qui tente de l'infléchir: une proposition de vacances alléchante, des soucis financiers réduisant le budget, une maladie qui affaiblit le corps... Pourquoi ces épreuves ? Se demandera-t-on. Elles surviennent pour signifier l'importance du pèlerinage qui se profile à l'horizon d'un avenir proche. L'existence, c'est ici qu'elle se met "en risque", car un tel acte n'est pas anodin.
Répondre à l'appel de la route malgré la tentation d'y renoncer, c'est accepter ce risque. C'est accepter, en connaissance de cause, les bouleversements qui pourront en résulter. C'est aussi accepter, tout simplement, de suivre son Chemin. Son propre Chemin."

Texte lu dans le "guide spirituel" des chemins de St-Jacques reçu par un hospitalier en chemin.

De temps en temps, j'aime l'ouvrir et puiser quelques réflexions qui continuent à me trotter en tête pendant que mes pas m'emmènent un peu plus loin.

Ne pas oublier de prononcer la dernière lettre !

"Vous auriez du venir hier car le dimanche, c'est le seul jour où Montcuq est bouché !

C'est le gars du gite qui m'accueille avec cette phrase, un petit sourire en coin... Le soir, je découvre la vidéo de Daniel Prevost. C'est vraiment trop drôle... Si ça vous tente, tapez "Montcuq" et vous tomberez sur la vidéo. Elle dure 1 min et quelques secondes... Par la même occasion, savez-vous si Raymond Devos avait fait un sketch là-dessus et si oui, est-ce qu'il y a une vidéo sur Internet ?

Un tout grand merci et un grand bonjour de Montcuq ! Il y fait bon de s'y reposer...

lundi 16 août 2010

Rituel à Lascabane

"Lavage des pieds par un prêtre lors de la messe à 18h, suivi
d'une bénédiction des pèlerins à Lascabane."

Cette phrase, je l'ai lue à Conques dans la gazette du coin! Intriguée, perplexe, je me retrouvais entre une envie de le vivre et une peur de le vivre... L'envie a été la plus forte, hier soir, nous étions arrivées à Lascabane. Dans le gite, il ne restait plus que deux places de libre. C'était pour nous, nos deux places nous attendaient, c'était parfait, que demander de plus !

A 18h précise, l'église bien remplie, nous voilà, assise l'une à côté de l'autre, dans l'attente... Un regard de coin pour voir comment la voisine se comporte, un sourire pour se rassurer mutuellement, on attend dans un silence religieux.

Les cloches sonnent, le prêtre, Jean-Jacques Kerveillant, s'avance et nous parle du Christ qui a lavé les pieds de ses disciples. Lui allait faire la même chose en guise d'accueil. La bassine est avancée avec une cruche d'eau et l'essui ou linge. Le voilà devant chaque pèlerin, se penche et verse de l'eau sur le pied du pélerin avant de l'essuyer consciencieusement.

On pourrait croire que cet acte est anodin, facile, drôle, comique ou encore débile. Mais se retrouver devant cet homme, sentir l'eau tiède couler sur mon pied, accepter qu'il soit un genou à terre devant moi ne m'a pas laissée indifférente, quoi que j'en dise...

samedi 14 août 2010

L'automne se prépare...

Début août, j'ai été surprise de voir des peupliers se dénuder sous le vent. Des feuilles légèrement jaunes tombaient à nos pieds. Déjà ? Trop tôt, nous sommes qu'au mois d'août !!!
Depuis lors, les mûres sont passées de la fleur au fruit noir, les prunes vertes sont devenues bien mûres et tombent des arbres, les noisettes vont bientôt pouvoir être cueillies et les couleurs de l'automne arrivent...

Ce sont les feuilles déjà sèchent de l'érable de Montpellier

Dora

Chienne très particulière qui demandait des caresses à n'en plus finir... J'ai pensé là à Virginie, je suis sûre qu'elle aurait été ravie de cette rencontre-là !!!
Moi, je me suis contentée de faire une photo et attendre tout simplement qu'elle reçoive assez de câlins, car moi et les chiens, on n'est pas trop copain ...

De Figeac à Cahors

Le chemin fut, comment dire, plutôt surprenant depuis que nous sommes parties de Figeac ! Plein d'imprévus, d'hésitations, de doutes sont survenus en chemin.

L'ambiance depuis Conques a radicalement changé entre les pèlerins. Au lieu de convivialité, chaleur et ouverture que nous connaissions si bien et qui nous plaît tant, c'est plus de l'ordre des randonneurs (marche active - 35 km par jour environ, la moyenne - temps limité - entre 3 et 6 jours de marche - rentabilité et fierté - en faire un maximum en minimum de temps et le dire haut et fort...)
C'est vrai que le chemin demande ça également. Très peu de gites, pas de moyen de se sustenter avant des vingtaines de km, des hameaux vides et on ne rencontre pratiquement personne durant toute la journée...

L'atmosphère, la nature a changé, elle aussi.

Nous marche se fait à travers les pierres sèches, les dolmens, les gariottes ou encore les maisonnettes des bergers. Petit clin d'oeil à Viviane ! J'ai beaucoup pensé à notre voyage en Sardaigne ou les pierres nous ont accompagnées là aussi. Les chemins se font à travers de belles forêts et les montées et descentes sont moins rudes qu'au début.


Je retiens la magnifique surprise de sortir d'un plateau assez désert où on voit des collines à perte de vue et de tomber sur la ville de Cahors, en la découvrant d'en haut. Tout en marchant, on se demande quand est-ce que l'on va arriver et tout-à-coup, sans crier gare, elle apparaît, là, devant nous... Il n'y a plus rien à dire...

La nourriture, pour ceux qui aiment la bonne chaire, est succulente.
Entre les confits, les pâtés, les foie gras, le safran, la fameuse truffe noire, le vin, on peut se faire de bon gueuletons ou s'en mettre plein la panse! Ah ces Français, ils ont vraiment de bonnes choses à déguster... Heureusement que la marche est là pour aider à garder une certaine
ligne !!!

Cette partie entre Figeac et Cahors s'est faite d'une manière très lente. A ma grande frustration, nous avons été forcée à ralentir notre rythme plutôt que de l'augmenter petit à petit. Frustration qui n'est pas restée longtemps présente vu que cette fois-ci, c'était Vanessa qui accumulait des choses pas très drôle jusqu'à une visite express chez le dentiste ! Heureusement; il l'a soignée juste à temps, juste avant de se retrouver avec un magnifique abcès et donc, la totale a été mise en place ! Antibiotiques, bains de bouche, anti-douleurs, le tout accompagné d'une grande fatigue... Grâce à cette halte forcée, nous avons pu profiter du festival de danses et musique du monde avec un groupe venu du fin fond de la Russie. Leur musique avec des tambours en peaux, ont remués mes racines et ravie mes oreilles. C'était un petit cadeau du ciel... En plus, cette soirée imprévue s'est déroulée en charmante compagnie, ce qui ne gâche rien, je l'avoue !

Une deuxième halte s'est imposée dans le petit village de Varaire. La seule attraction du jour était d'aller à l'épicerie du coin... Heureusement qu'un bon thriller traînait par là, j'en ai profité pour me faire une journée lecture qui a nourrit mon besoin de lecture...C'est vrai qu'un bon livre me manque !!! Mais comme chaque gramme compte, un livre serait trop lourd !!!

Et nous voilà à Cahors, le chemin reprendra demain pour la dernière partie du topoguide, c'est-à-dire Moissac !

mercredi 4 août 2010

Journée typique...

Plusieurs d'entre-vous me demandent du concret !
Comment se passe une journée sur le chemin...
Est-ce que l'on mange en route ? Est-ce que l'on prend un pique-nique ? Bref, en gros, voilà une de nos  journées ...

Le lever:

Allez, on se lève tôt. Disons autour des 6h00-6h30 pour pouvoir partir tôt, autour des 7h30. Ca, c'est le planning idéal. En général, ça rate parce qu'on prend du temps pour se frictionner les mollets, les pieds, refaire son sac à dos, zut, oublié de mettre la crème protectrice du visage et bien sûr, elle se trouve tout au fond du sac, donc, rebelotte, on enlève tout pour tout remettre... Et il faut encore prendre le petit-déjeuner, dire au revoir aux magnifiques personnes rencontrées le soir d'avant, allez, on papote encore 5 minutes et nous arrivons péniblement à nous extraire et à nous mettre en route seulement autours des 9 heures !!!

Le soir:

On se couche tôt !!! C'est notre devise encore une fois, mais là encore, si le repas est sympa, si une belle discussion s'amorce, impossible de l'écourter et au lieu de se coucher à 20h30 ou 21h00, comme souhaité, on se retrouve au lit autours des 22h ou de minuit et là, le réveil est vraiment dur !!!

L'arrivée au gîte ou dans le lieu d'accueil :

Sitôt arrivées là où on va dormir, c'est lavage des habits, sieste ou micro-sieste, douche, un sirop ou un thé pour se remettre de la marche et se reposer, voir l'itinéraire du lendemain, courir pour acheter le souper ou le pique-nique du lendemain, préparer le souper, manger, écrire quelques mots sur la journée, bref, mon train de vie n'a jamais été autant chargée que depuis que je suis en chemin et j'avoue que ça me plaît, ce rythme-là !

Pour le pique-nique:


On se promène systématiquement avec une boîte de thon dans le sac, des bananes, des abricots et des raisins secs avec du pain... Et sinon, nous nous arrêtons en route pour manger une assiette dans un gîte qui propose une assiette pélerins entre 8 et 10 euros... Mais le budget s'épuise vite et nous essayons de viser ce qui est le moins cher pour nous deux... C'est-à-dire, le pique-nique !

Et quand on prend une pause pour soi-disant se reposer, on réalise que l'on court pour faire les derniers achats, trouver la pommade introuvable pour les pieds, chercher les petits emballages de dentifrices et donc faire toutes les pharmacies de la ville, chercher internet pour pouvoir écrire un mot et donner de nos nouvelles...

Sous la pluie

En repartant de ce merveilleux endroit, c'est-à-dire Conques, la pluie nous a accompagnée toute la journée... On entendait l'orage gronder et les éclairs nous surprenaient... Après quelques minutes seulement, le pantalon colle aux chevilles, au bout d'une heure, des gouttes percent le poncho, s'infiltrent dans les petites ouvertures et après une belle montée, c'est la cocotte minute sous le poncho ! Nous sommes dans un hamam, bien au chaud, là, la chemise est collée au corps, les cheveux trempés du à la pluie ou à l'effort, on ne sait plus trop et la cerise sur le gâteau, c'est la buée qui s'installe sur les lunettes, mais par chance, les chaussures ont tenu le coup !
Merci à la bonne qualité de nos chaussures et ça, c'est du précieux dans ces conditions-là, nos pieds sont restés au sec et ne sont pas devenus tout ridés comme si on avait pris un long bain...

Les paysages sous la pluie et dans la brume restent féeriques...
Après réflexion faite, choisir entre 35° avec du soleil et 20° sous la pluie, notre choix est fait ! Malgré tous les inconvénients, nous préférons quand même de marcher sous la pluie... Bizarre, non ?

Demain, notre route se poursuivra sur le GR65... Et nous avons réussi à faire 26 ou 27 km, notre record depuis le début du chemin... Si, si, nous progressons, jour après jour et peut-être que nous serons capable de faire un jour une quarantaine de km, qui sait ?

dimanche 1 août 2010

Désinfection...

Notre arrivée à Conques a été épique...

Mes boutons d'aoûtats vont beaucoup mieux, ils se cicatrisent lentement, mais depuis notre passage au gite communal de Golinhac, des boutons plus particuliers me sont poussés sur le corps...

Ca y est, ça recommence, Vanessa n'en croit pas ses oreilles quand elle me voit le matin au réveil !
Cette fois-ci, ce sont de gros bulbes d'un cm de diamètre qui se remplissent d'un liquide et qui gonflent, me démangent, bien évidemment il n'y en a pas qu'un mais plutôt une bonne dizaine et la surprise a été de taille quand j'ai voulu prendre un anti-allergique ! Gasp ! Vanessa s'est trompée d'emballage et s'est enfilée des anti-allergiques au lieu d'anti-inflammatoires et on se demandait pourquoi sa tendinite n'allait pas mieux...

A nous deux, on fait une sacrée paire...

Bref, l'action anti-punaise est menée à l'abbaye de Conques. Branle-bas de combat, nous voilà avec pour Vanessa un magnifique Marcel et un short qui fait plutôt penser à la plage et des espadrilles trop petites qui fait que ses talons touchent par terre à chaque pas!  Moi, j'hérite d'un magnifique pantalon dans lequel on a l'impression que je porte une couche et des nus-pieds qui me scient entre les orteils !

Au milieu de la cour, un amassement de toutes nos affaires, au vue et au sus de tout le monde, en attente d'être passées au lavage à 60 degrés. Manque de bol, nos tee-shirts à base de laine de mérinos ne vont pas résister à la haute température et Vanessa refuse catégoriquement de les laver en machine.

Pas question de se balader en brassière ou le ventre à l'air faute à un rétrécissement, donc, les tees-shirts sont mis dans des sacs avec tout ce qui ne passent pas en machine (sac à dos, souliers de marche, chaussettes de marche etc...) et traités à la bombe insecticide !

Nous aurions préféré les mettre dans le congélateur pendant 2 jours vu que nous restons deux jours à Conques du à une fièvre durant la nuit pour aider mon corps à combattre ces foutues piqures et une tendinite persistante chez Vanessa !
Demain, le chemin reprendra et en attendant, sieste, messe, visite de Conques qui est charmante, accueillante et paisible...

Le chant des pélerins

Tous les matins, nous prenons le chemin,
Tous les matins, nous allons plus loin,
Jour après jour, la route nous appelle,
C'est la voix de Compostelle...

Ultréïa! ultréïa! 
Es us eia, Deus adjuva nos !


C'est vrai que nous pourrions chanter d'autres chansons du style: un km à pied ça use et ça use, un km à pied, ça use les souliers... mais cette chanson du pélerin nous accompagne dès le matin... En chemin, je me surpends à la fredonner quand je ressens de la fatigue ou simplement pour le plaisir. Dans les gites ou ailleurs, avant d'aller se coucher ou avant de repartir, nous voilà à chanter à tue-tête ces paroles qui nous suivent pas après pas...
Avec un groupe bien sympathique du nord de la France, nous avons même réussi à créer une version plutôt rock que Vanessa affectionne un peu plus alors peut-être que l'on pourra vous la chanter à deux voix à notre retour, qui sait ?