samedi 14 août 2010

De Figeac à Cahors

Le chemin fut, comment dire, plutôt surprenant depuis que nous sommes parties de Figeac ! Plein d'imprévus, d'hésitations, de doutes sont survenus en chemin.

L'ambiance depuis Conques a radicalement changé entre les pèlerins. Au lieu de convivialité, chaleur et ouverture que nous connaissions si bien et qui nous plaît tant, c'est plus de l'ordre des randonneurs (marche active - 35 km par jour environ, la moyenne - temps limité - entre 3 et 6 jours de marche - rentabilité et fierté - en faire un maximum en minimum de temps et le dire haut et fort...)
C'est vrai que le chemin demande ça également. Très peu de gites, pas de moyen de se sustenter avant des vingtaines de km, des hameaux vides et on ne rencontre pratiquement personne durant toute la journée...

L'atmosphère, la nature a changé, elle aussi.

Nous marche se fait à travers les pierres sèches, les dolmens, les gariottes ou encore les maisonnettes des bergers. Petit clin d'oeil à Viviane ! J'ai beaucoup pensé à notre voyage en Sardaigne ou les pierres nous ont accompagnées là aussi. Les chemins se font à travers de belles forêts et les montées et descentes sont moins rudes qu'au début.


Je retiens la magnifique surprise de sortir d'un plateau assez désert où on voit des collines à perte de vue et de tomber sur la ville de Cahors, en la découvrant d'en haut. Tout en marchant, on se demande quand est-ce que l'on va arriver et tout-à-coup, sans crier gare, elle apparaît, là, devant nous... Il n'y a plus rien à dire...

La nourriture, pour ceux qui aiment la bonne chaire, est succulente.
Entre les confits, les pâtés, les foie gras, le safran, la fameuse truffe noire, le vin, on peut se faire de bon gueuletons ou s'en mettre plein la panse! Ah ces Français, ils ont vraiment de bonnes choses à déguster... Heureusement que la marche est là pour aider à garder une certaine
ligne !!!

Cette partie entre Figeac et Cahors s'est faite d'une manière très lente. A ma grande frustration, nous avons été forcée à ralentir notre rythme plutôt que de l'augmenter petit à petit. Frustration qui n'est pas restée longtemps présente vu que cette fois-ci, c'était Vanessa qui accumulait des choses pas très drôle jusqu'à une visite express chez le dentiste ! Heureusement; il l'a soignée juste à temps, juste avant de se retrouver avec un magnifique abcès et donc, la totale a été mise en place ! Antibiotiques, bains de bouche, anti-douleurs, le tout accompagné d'une grande fatigue... Grâce à cette halte forcée, nous avons pu profiter du festival de danses et musique du monde avec un groupe venu du fin fond de la Russie. Leur musique avec des tambours en peaux, ont remués mes racines et ravie mes oreilles. C'était un petit cadeau du ciel... En plus, cette soirée imprévue s'est déroulée en charmante compagnie, ce qui ne gâche rien, je l'avoue !

Une deuxième halte s'est imposée dans le petit village de Varaire. La seule attraction du jour était d'aller à l'épicerie du coin... Heureusement qu'un bon thriller traînait par là, j'en ai profité pour me faire une journée lecture qui a nourrit mon besoin de lecture...C'est vrai qu'un bon livre me manque !!! Mais comme chaque gramme compte, un livre serait trop lourd !!!

Et nous voilà à Cahors, le chemin reprendra demain pour la dernière partie du topoguide, c'est-à-dire Moissac !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire