lundi 27 septembre 2010

Le Chemin commence par les pieds et fini par le coeur...


Cette phrase, je l'ai écrite dans mon cahier, le premier jour de marche !

Et voilà déjà plus d'une semaine qui vient de se passer... déjà...
Entre une cloche qui sonne juste au-dessus de ma tête, qui me donne le rythme de la journée et la sérénité de l'église juste en-dessous de moi...
Les jours défilent, comme sur le Chemin, je ne sais jamais la date du jour.
Même si les tâches à accomplir sont toujours les mêmes, les jours, eux, ne sont jamais les mêmes !

La surprise reste entière...

Parfois, les rencontres sont intenses et on se retrouve dans l'auberge avec un mélange extraordinaire de nationalité comme hier soir... Une Ukrainienne chantait une chanson d'amour, José Manuel l'accompagnait à la guitare en improvisant, un couple s'est lancé et nous voilà à taper des mains en dégustant un verre de vin... Autour de moi, les langues se mélangeaient joyeusement et dans ma tête aussi !!! Je ne sais parfois plus quelle langue je dois parler...



Ou alors ce fameux jour, devant une jeune Allemande, mal dans sa peau, agressive et à qui, j'ai dû mettre des limites claires. Ce n'est pas facile de rester dans l'ouverture à ce moment-là et de garder une position ferme sans aucun jugement...

Je me souviens aussi d'une jeune femme, malade, et à qui j'ai proposé de poser mes mains sur elle. Le lendemain, elle me demandait un nouveau soin parce qu'elle se sentait beaucoup mieux... et le jour d'après, je l'ai vue repartir sur le Chemin avec une santé retrouvée... Quel cadeau...

Et mon pantalon qui va partir à Santiago, sans moi !!! Je l'ai tout simplement donné à une jeune Pèlerine qui recherchait désespérement un pantalon de marche. Il lui allait comme un gant, affaire conclue, elle m'enverra une photo d'elle, une fois arrivée là-bas...

Des petites graines semées...
Etre là, pleinement.
Ne rien attendre.
Juste vivre le moment présent, tel qu'il vient tout en préparant mon retour...



C'est ce que je découvre pleinement dans cette auberge avec José Manuel, au coeur si généreux...

2 commentaires:

  1. Alors tu envoie ton pantalon terminer le chemin pour toi... Tricheuse !

    ;-)

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  2. Dans l'ancien temps, les riches envoyaient un pauvre pour faire le Chemin à leur place !!! Moi, j'envoie mon pantalon à Santiago et j'aime savoir qu'il va se retrouver au Finistère sans moi !!! Te dis à tout bientôt Sammy et en attendant, un besos.

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